3ème émission - 19 novembre 1919

Le 19 novembre 1919 est votée l’émission d’un type nouveau de coupures pour répondre aux changements de président, MR Boubènes succédant à Mr Girard, et de trésorier, Mr Pagès succédant à Mr Barousse.

Billets de 1 franc

Ce billet garde les mêmes dimensions que celui de 1 franc du 2ème type, et son aspect est identique à ce dernier.

Mais au recto , le cadre et toutes les inscriptions deviennent marron, sauf le fond de sûreté (qui conserve curieusement la date 1917 ), et le chiffre 1 , à droite et à gauche qui conservent la couleur verte des bons précédents.

Outre les deux signatures, sont modifiées les dates de délibération 19 novembre 1919  et d’émission 1920 .

Le verso est la reproduction exacte en marron de celui du bon de 1 franc du 2ème type, sauf pour la date de remboursement 1924 .

Ont été émises 2 séries, la Série 1   de 1 000 000 coupures, et la Série 2 de 250 000 coupures seulement.  

La position de la griffe ANNULÉ   détermine deux variétés dans les billets d'essai.

Série 1
Billet circulant numéroté Verso commun à tous ces billets
Billet d'épreuve ANNULÉ Billet d'épreuve ANNULÉ
Série 2
Billet circulant numéroté Billet d'épreuve ANNULÉ
Billets de 50 centimes

Ce billet est un camaïeu de marron, identique dans ses dimensions et son dessin au billet correspondant du 2ème type.

Au recto , les mentions Le Trésorier   et  Le Président sont en lettres légèrement plus grandes, et les nouvelles signatures ont bien entendu remplacé les anciennes, mais le fond de sûreté porte encore le millésime 1917. .

Le verso, de même couleur que le billet de 50 C. du 2ème type en diffèré par les dates de l’avertissement 1924 et de la délibération 19 novembre 1919.

La Série 1, seule émise, comptait 700 000 billets

Les 1 950 000 coupures (1 250 000 de 1 franc et 700 000 de 50 centimes) de cette troisième émission qui représente 1 600 000 francs ont été facturées 14  950 francs par Mr Berdoulat

Série 1
Billet circulant numéroté Verso commun à tous ces billets
Billet d'épreuve ANNULÉ
Plaques d'impression en cuivre

Les archives de la Chambre conservent trois plaques de cuivre gravées en taille-douce et représentant les billets et le fond de sûreté en négatif.

Voir ces plaques

Dès le début de leurs émissions, les Chambres de Commerce se sont préoccupées du préjudice que pourrait leur faire subir la circulation de fausses coupures, car elles risqueraient alors de voir la somme à rembourser dépasser la contre-valeur déposée en nantissement, et ce malgré la prévision que nombre de billets ne seraient pas présentés au remboursement, détruits accidentellement ou conservés par les collectionneurs. Pour remédier à ce danger, certaines Chambres, dont celle de Toulouse, demandent à leurs ressortissants de n’accepter que les coupures de leur circonscription, et proposent de ramener les billets dans leur lieu d’origine, les faux étant plus faciles à distinguer par ceux qui ont l’habitude de manipuler les originaux. Dans la même optique, la Chambre de Toulouse proposera en juillet 1920, à l’assemblée des Chambres de la région, la création de billets régionaux, comme l’a fait par exemple la Région Provençale

Il ne semble pas, en tous cas, que les coupures de la Chambre de Toulouse aient inspiré les faussaires, au contraire de ce qui se passa à Béziers.

Parallèlement la Chambre de Commerce de Toulouse avait envisagé la frappe de jetons métalliques, locaux ou régionaux. L’administration des finances, qui avait jusqu’alors refusé ce projet, change d’avis, et le 13 août 1920, elle propose la création sur le plan national de monnaies métalliques, au nom de l’ensemble des Chambres de Commerce, les conventions qui lient la France à l’Union Latine empêchant une frappe officielle de ce type. Devant les risques que comporte l’opération (financiers, contrefaçon…) les Chambres sont pour le moins réticentes. Il sera finalement décidé qu’elles ne participeront ni aux frais, ni aux risques de l’émission : elles seront seulement appelées à prêter leur nom et à apporter leur concours pour la mise en circulation des espèces nouvelles.