F. Feuardent, dans son ouvrage de 1907, "Jetons et méraux depuis Louis IX jusqu'à la fin du Consulat de Bonaparte", décrit 3 jetons et ajoute un commentaire les concernant :
- 11037. CVILIs . ROS' . ET . BOVTONS . Le personnage suivant tenant la couronne de fleurs de lis de la main gauche et les couronnes de la droite.
Revers. A - V - E - G. Croix feuillue à triple nervure dans un double quadrilobe.
- 11037a . Le même jeton mais avec la légende
SUR . MA . TESTE . CHAPEAVD
- 11037b . CVILLIES . ROSES . ET . BOVTONS . POUR . FAIRE . CHAPEAUS . IOLIS . Personnage en costume princier,
couronné, allant à gauche, cuillant des roses et tenant une couronne de fleurs sur l'écu de ...
Revers. Dans le champ, MON . GAV . GVIER . 1 . 3 . 7 . 5 . À l'entour, S . C . F . A . I . V . P . - A . TOVLOVSE.
Quatre bouquets de roses aboutés en croix (F. Mazerolle, n° 687) pour un feuriste de Toulouse.
Nous avons trouvé le dernier de ces jetons classé à Manganguier, maire de Dijon en 1375; mais en consultant l'Annuaire
publié par Bouillier en 1843 où tous les maires sont classés par date depuis 1187, nous n'avons même pas vu ce nom figurer dans la
grande liste. Il est vrai de dire que pour 1375-1376 il y a une lacune dans la liste. Nous l'avons précédé de deux jetons au même type,
lesquels ont été réellement frappés au XIVe siècle et nous croyons qu'ils avaient trait aux jeux floraux. Il existe bon nombre
de variétés d'émissions de cette époque. M. H. de Latour en cite cinq dans son beau volume sur la collection léguée par feu J. Rouyer au
Cabinet des médailles. Ils sont décrits p. 218, nos 1399 et suiv., et pl. XXXI, fig. 13, sous le nom de chapeliers de roses.
Nous doutons fort que ces jetons aient été faits pour de vulgaires marchands et pensons queleur place est toute trouvée
à la Société des Jeux Floraux;
le nombre de variétés semble indiquer que leurs émissions se faisaient pour les réunions annuelles.
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